Au XIXème siècle, le peintre Degas, contemporain d'Emile Zola, exploite souvent lui aussi le thème des blanchisseuses, des repasseuses et a peint une toile célèbre sur le thème de l'alcoolisme : " l'Absinthe ".
Repasseuse
Les repasseuses
"De loin, au milieu de la file noire des autres devantures, sa boutique lui apparaissait toute claire, d'une gaieté neuve, avec son enseigne bleu tendre, où les mots : "Blanchisseuse de fin", étaient peints en grandes lettres jaunes. Dans la vitrine, fermée au fond par de petits rideaux de mousseline, tapissée de papier bleu pour faire voir la blancheur du linge, des chemises d'homme restaient en montre, des bonnets de femme pendaient, les brides nouées à des fils de laiton." (L'Assommoir chap. V)
"Trois semaines plus tard, vers onze heures et demie, un jour de beau soleil, Gervaise et Coupeau, l'ouvrier zingueur, mangeaient une prune, à l'Assommoir du père Colombe."
(L'Assommoir chap. II)
L'absinthe
Zola reconnaîtra sa dette envers Degas : " J'ai tout bonnement décrit, en plus d'un endroit dans mes pages, quelques-uns de vos tableaux " (2ème exposition impressionniste de 1876). Cet hommage au peintre impressionniste culmine dans le chapitre V de l' Assommoir. Mais déjà le premier chapitre évoque un tableau de 1873 : Degas y fait boîter deux blanchisseuses sous le poids de leur panier. Gervaise aussi " portait son paquet de linge passé au bras, la hanche haute, boîtant fort".